Femmes de l’APEC, force motrice des entreprises inclusives

Partenariat politique de l’APEC sur les femmes et l’économie, Novembre 2017
French
East Asia and Pacific
30. Nov 2017

APEC women as prime movers of inclusive business

• 105 pages • APEC Policy Partnership on Women and the Economy

While APEC strongly recognises the full potential and contributions of women, reports show that women continue to face many barriers to full and productive participation in various sectors and industries. Thus, the Philippines led the conceptualisation and implementation of the project, Women as Prime Movers of Inclusive Business, which looked into the broader aspect of inclusive business both in theory and in practice, and its effects on women’s economic empowerment through a survey, documentary reviews, and a seminar-workshop to compile success stories and best endeavours of APEC member economies.

L’étude a pour but d’apporter un meilleur éclairage sur le rôle essentiel que jouent les entreprises inclusives pour réduire le fossé entre les riches et les pauvres et lutter contre les disparités de genre. Elle souhaite offrir une nouvelle vision de la manière dont les entreprises perçoivent les contraintes de genre, en tirent des bénéfices substantiels et répercutent les résultats sur les personnes qui se trouvent à la base de la pyramide. Elle identifie la participation des femmes dans les entreprises inclusives et décrit les contraintes et les enjeux auxquels les femmes sont confrontées ainsi que les bénéfices de la présence des femmes dans les entreprises.

Principales recommandations :

  • Les femmes travaillant dans des entreprises inclusives doivent tirer parti de l’accès aux ressources et aux mécanismes de gouvernance dont elles bénéficient ;
  • Les femmes travaillant dans des entreprises inclusives doivent mettre en œuvre des programmes internes pour former et intégrer les femmes de la base de la pyramide ;
  • Le gouvernement et les autres institutions doivent renforcer l’appui aux femmes ; et

L’APEC doit améliorer le partage de données et la diffusion d’informations afin de promouvoir des modèles d’entreprises inclusives sensibles au genre

Importance pour les entreprises:

  • Présente les avantages de la présence de femmes dans les modèles d’entreprises inclusives en termes d’efficacité et de croissance, y compris en termes de gains financiers ;
  • Montre que l’égalité de genre et l’inclusion des femmes présentent des avantages sociaux et économiques majeurs.

Importance pour les décideurs politiques:

  • Le rapport reprend les statistiques actuelles de l’APEC et offre des solutions pour améliorer la condition des femmes dans les entreprises inclusives.

La Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) a publié l’étude APEC Women as Prime Movers of Inclusive Business pour présenter les bénéfices potentiels, les conditions favorables et les aspirations politiques liés à la présence de femmes dans les modèles d’entreprises inclusives. Le projet a pour but d’étudier la participation des femmes aux entreprises inclusives, l’utilisation qu’elles font des ressources, leur leadership, leurs opportunités, leur voix, leur visibilité et leurs options en matière de renforcement des capacités, d’innovation, de technologie, de formation et d’information. Enfin, le rapport décrit des modèles d’entreprises inclusives et les conditions et politiques favorables à une croissance inclusive durable.

Les femmes représentent 40 % de la main-d’œuvre mondiale et pourtant, dans la plupart des secteurs, les femmes ont moins de chances que les hommes d’occuper des postes d’encadrement et sont confrontées à des obstacles qui les empêchent de participer pleinement au marché du travail.

Lorsque l’on sait que le potentiel de près de la moitié des participants au marché du travail n’est pas pleinement réalisé, cela a de graves implications sur l’efficience et la croissance, que ce soit au niveau de l’entreprise, du secteur ou du pays. Un récent rapport des Nations unies estime que les obstacles à la participation des femmes aux marchés du travail dans la région Asie-Pacifique coûte, chaque année, 89 milliards d’USD aux pays. L’organisation Catalyst 16 a découvert que les entreprises Fortune 500 qui ont le plus de femmes au conseil d’administration réussissent mieux que celles qui en ont le moins : 16 % de chiffre d’affaires en plus et 26 % de retour sur investissement en plus.

L’article en tire les conclusions suivantes pour les différentes institutions :

  • Entreprises : les mécanismes de gouvernance pour la participation, la consultation et l’autonomie de décision des femmes sont actifs et très appréciés ; les participants estiment que leurs entreprises se comportent bien en termes d’accès aux ressources, d’opportunités, de bénéfices et de gains pour l’accès des femmes au sein du lieu de travail ; toutefois, les entreprises doivent encore améliorer les compétences et les ressources mises à la disposition des femmes et créer des agents de liaison pour l’égalité de genre et/ou un bureau des femmes afin de répondre aux attentes des employés en matière de prise en compte des besoins des femmes ;
  • Gouvernement : les décideurs politiques doivent coopérer avec les entreprises et avec les experts à ce niveau afin de mieux comprendre quelle pourrait être la contribution des entreprises inclusives à l’autonomisation économique des femmes et à quels enjeux ces modèles sont confrontés, et de réussir à formuler des politiques destinées à créer un environnement favorable ;
  • Enjeux/contraintes : les femmes qui travaillent sont confrontées à des obstacles importants au sein de leur entreprise, dans leur secteur d’activité/industrie et pour équilibrer vie professionnelle et familiale. Les décideurs politiques et les entreprises doivent travailler ensemble à l’élimination de ces obstacles.

Le rapport recommande également que les membres de l’APEC améliorent l’environnement des entreprises pour attirer davantage de femmes. Les conditions favorables requises comprennent notamment l’existence de cadres politiques appropriés, un meilleur accès aux informations, des offres financières, la facilitation des partenariats et du réseautage, ainsi que la mise en place d’incitations à la participation des femmes. Leurs institutions doivent également intégrer les entreprises inclusives, faciliter leur croissance et développer des programmes de formation et des informations juridiques.