Qui est le secteur privé ?

Principaux aspects de la mobilisation du capital institutionnel via le financement mixte

Who is the private sector? Key considerations for mobilizing institutional capital through blended finance

• 34 pages • Business & Sustainable Development Commission (BSDC)

Blended finance aims to make the financial sector more sustainable and more responsible by unlocking private investment in unprecedented scale to achieve the SGDs – as a matter of good conscience, but also of good business. Financial investments from Development Finance Institutions (DFIs) and the private sector in form of blended finance are critical to build more inclusive businesses. DFIs have a key role to play to influence the participation of institutional investors in blended finance.

Le financement mixte a pour but de rendre le secteur financier plus durable et plus responsable en déverrouillant l’investissement privé à une échelle sans précédent afin de réaliser les ODD – pour se donner bonne conscience, mais aussi pour favoriser l’activité économique. Les investissements financiers des institutions financières de développement (IFD) et du secteur privé, associés sous forme de financement mixte, sont essentiels pour créer des entreprises plus inclusives. Les IFD ont un rôle clé à jouer pour influencer la participation des investisseurs institutionnels au financement mixte.

Principales recommandations

  • Instaurer le dialogue avec des investisseurs institutionnels ;
  • Concevoir des produits appropriés et développer à grande échelle les solutions qui fonctionnent ;
  • S’appuyer sur les capacités et sur l’expérience des IFD ;
  • Diffuser les données relatives à l’impact et au rendement du financement mixte.

Importance pour les entreprises:

  • Fournit des indications sur les nouvelles opportunités de financement pour les entreprises inclusives.

Importance pour les décideurs politique:

  • Offre des stratégies utiles pour mobiliser les investissements du secteur privé en faveur des objectifs de développement nationaux, régionaux et locaux.

Le rapport de la Commission des affaires et du développement durable (BSDC) intitulé « Better Business Better World » estime que les ODD ont le potentiel de créer au moins 12 billions d’USD d’opportunités pour les entreprises. Toutefois, la réalisation de ces opportunités nécessite des investissements significatifs. C’est à ce niveau que le financement mixte joue un rôle clé. En 2017, la BSDC a lancé un Groupe de travail sur le financement mixte qui avait pour mission d’analyser le poids du financement mixte et d’élaborer un plan d’action pour mettre en œuvre les changements systémiques requis pour développer le marché. L’idée était qu’après l’introduction des incitations et des cadres requis pour orienter les investissements institutionnels vers le financement mixte, il serait peut-être possible de réunir les financements annuels nécessaires à la réalisation des ODD.

Le financement mixte est « l’utilisation stratégique du financement du développement pour mobiliser des fonds supplémentaires en faveur des ODD dans les pays en développement » (OCDE). Le principal objectif financier consiste à créer, dans les pays du Sud, des opportunités d’investissement offrant des rendements ajustés aux risques satisfaisants pour les investissements institutionnels. Les IFD peuvent servir de partenaires aux investisseurs institutionnels et éliminer une partie du risque inhérent aux investissements.

Les investisseurs institutionnels sont souvent perçus comme un groupe homogène. En réalité, les missions, les contraintes réglementaires, les motivations d’investissement, les exigences et les préférences de rendement ajusté au risque des différents segments d’investisseurs institutionnels varient largement. Le document Qui est le secteur privé ? analyse ces aspects pour : I) les fonds de pension, II) les compagnies d’assurance, III) les fonds souverains, IV) les banques commerciales et d’investissement, V) les fonds d’investissement privés et VI) les gestionnaires d’actifs/ patrimoine.

Cinq grandes considérations déterminent la participation des investisseurs institutionnels au financement mixte : i) communication et messagerie, ii) politique et réglementation, iii) mission, iv) répartition et capacité et v) facteurs transactionnels. Sur la base de ces considérations, le rapport recommande huit actions (réparties en quatre grandes catégories) pour développer l’investissement institutionnel dans le financement mixte :

  • Instaurer le dialogue avec les investisseurs institutionnels : les investisseurs institutionnels sont obligés de remplir leur mission d’investissement (ils sont soumis à des seuils de rendement financier) ; les financeurs publics et philanthropiques doivent donc se concentrer sur des opportunités d’investissement commercial crédibles, basées sur les ODD. En ajustant leur communication au contexte des investisseurs institutionnels, ils doivent intégrer le financement mixte dans des catégories d’actifs reconnues.
  • Concevoir des produits appropriés et développer à grande échelle les solutions qui fonctionnent : les investisseurs du secteur privé, les financeurs publics et les financeurs philanthropiques doivent collaborer pour transposer à grande échelle les solutions de financement mixte éprouvées, promouvoir la standardisation et réduire la complexité. Ils doivent également créer un plus grand nombre d’actifs classiques.
  • S’appuyer sur les capacités et sur l’expérience des IFD : les IFD doivent accroître leurs transactions (en volume et en nombre) afin de transférer à des investisseurs institutionnels la participation à des portefeuilles agrégés. Elles doivent également communiquer l’historique de leurs rendements afin de corriger la perception que les investisseurs institutionnels se font du niveau de risque.
  • Diffuser les données relatives à l’impact et au rendement du financement mixte : les performances antérieures jouent un rôle clé dans les décisions d’investissement. Il est donc crucial de publier des rapports sur l’impact et sur le rendement du financement mixte. La transparence doit être renforcée pour permettre aux investisseurs institutionnels de justifier leur participation au financement mixte. Un intermédiaire de l’industrie pourrait y contribuer en recueillant des données sur le rendement et sur l’impact et en rédigeant des rapports sur les tendances et sur les valeurs de référence pour le marché.